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Casablanca, derrière le luxe de ses quartiers huppés se cache une précarité que connait très bien Mme Saïda Mohammed Haddou, la maman de l’attaquant Hispano-Marocain, Munir El Haddadi, qui a grandi à Derb Sultan, l’un des quartiers populaires de la capitale économique marocaine où se concentrent des milliers de familles pauvres et marginalisées.

Jeune et pour subvenir aux besoins de sa famille, la maman de Munir El Haddadi a vécu à Casablanca ou elle travaillait comme hôtesse d’accueil d’un cinéma aujourd’hui fermé qui s’appelait « Mauritanie ». Après plusieurs années à subir les moqueries et les brimades des spectateurs et pour fuir la précarité de son quotidien, Mme Saïda Haddou décide de s’exiler en Europe animée par un grand sentiment de colère et de haine envers un pays qui ne la respecte pas et qui ne protège pas sa dignité, nous a confié une source toute proche de l’intéressée. Mme Saïda arrive en France ou elle vivra plusieurs mois dans la clandestinité avant de rejoindre l’Espagne ou elle s’est définitivement installée après avoir régularisé sa situation et fondé sa famille. De celle-ci naîtra le prodige du Barça, Munir El Haddadi, l’enfant providentiel qu’il faut absolument protéger. Dès ses débuts avec la formation Catalane, Munir a été contacté une première fois par la FRMF au temps de Rachid Taoussi avant qu’elle ne dépêche Saïd Chiba. Plusieurs entretiens avaient eu lieu avec la fédération de Fassi Fihri qui avait promis à sa maman une belle villa dans un quartier de Casa de son choix. De quoi effacer sa colère et la réconcilier avec son pays. Bien évidemment, Mme Saïda était enchantée et Munir emballé à l’idée de réaliser son rêve en portant le maillot de l’équipe nationale du Maroc, car tel était son choix initial, un choix confirmé par sa maman qui avait déclaré à la presse marocaine : « C’est très possible. Munir a une relation très étroite avec son pays d’origine le Maroc. Munir a reçu une invitation de la fédération marocaine de football pourjouer avec l’équipe nationale des jeunes mais, précisait-elle, il a été ralenti par un problème administratif car il n’a pas encore le passeport marocain », avait-elle expliqué. Avec le départ de Pim et le changement à la tête de la fédération marocaine de football et même à la tête du ministère de la jeunesse et des sports, le dossier Munir El Haddadi a été laissé de côté le temps de mettre en place les nouvelles priorités du nouveau bureau fédéral présidé par Fouzi Lekjaa. Le peuple voulait Mr Badou Zaki et Mr Fouzi Lekjaa a répondu à leur revendication en nommant l’ancien gardien des Lions de l’Atlas, nouveau sélectionneur du Maroc. Alors que la FRMF lui avait demandé de s’activer pour clore le dossier de Munir, le technicien marocain décide de faire le contraire en ignorant le jeune joueur marocain alors qu’il côtoyait les Messi, Iniesta et Xavi. Il faut dire que les conditions de son arrivée dans la tanière n’étaient pas dictées par Badou Zaki et son acolyte dans les affaires, Mounir El Hassouni. Face à la situation qui semblait bloquée et devant les promesses des Espagnols, il n’a pas fallu beaucoup pour rappeler à Mme Saïda tout ce qu’elle avait détesté avant de quitter son pays natal et la misère de son quartier. Elle somme alors son jeune enfant prodige de répondre favorablement en cas de convocation de l’Espagne qui se montrait pressante, voire oppressante. La suite est connue. C’est un fait indéniable que si Munir El Haddadi, a décidé de jouer pour la Roja alors qu’il désirait jouer pour le Maroc c’est parce que Badou Zaki, et son acolyte, avaient d’autres projets derrière la tête. Il y a eu des conditions que Mme Saïda, a totalement refusées en bonne mère protectrice, admet notre source. Récemment,Munir a accusé l’ancien sélectionneur national Badou Zaki d’être un opportuniste pour avoir attendu la convocation de Vicente Del Bosque avant de se rappeler de son existence. Seulement, Munir El Haddadi ignore que c’est Mr Lekjaa qui a donné l’ordre à Zaki de réagir vite. Quelques jours après la convocation de l’Espagne, Badou Zaki avait réagi lors d’une conférence de presse en accablant la mère et le fils. « La citoyenneté ne s’achète pas. La citoyenneté ne se refuse pas. Avant que je ne sois nommé sélectionneur, d’autres responsables ont contacté le joueur, ses parents et les personnes qui sont proches de lui pour qu’il pense à jouer avec l’Equipe nationale. S’il joue avec l’Espagne durant ce match, il n’y aura pas de marche-arrière… C’est son choix et on doit le respecter ». Seulement, les choses sont en passe de changer et cette marche-arrière devient possible depuis que le joueur a émis son souhait définitif de porter le maillot des Lions de l’Atlas, et ce bien avant la qualification du Maroc à la Coupe du Monde, il faut s’en rappeler et établir les faits selon leur chronologie. Aujourdh’hui, l’Espagne qui se défendait de l’avoir convoqué pour couper l’herbe sous le pied du Maroc en refusant la théorie du complot, (le deuxième d’ailleurs) tient un tout autre discours comme celui enu par son sélectionneur national de l’époque,Vicente del Bosque. Ce dernier regrette d’avoir joué un role en influençant la décision du joueur. Il a lancé un appel à la Fédération espagnole pour qu’elle se montre flexible. « Nous avons fait le travail pour Munir, mais je pense que nous devons être flexibles dans la vie. Et pour 15 minutes, ils devraient le laisser jouer (pour le Maroc). Je me sens coupable, nous l’avons appelé parce qu’il était avec les moins de 21 ans.  » a confié Del Bosque qui confirme la théorie du complot dont il était le chef.  » Nous avons blessé un joueur et nous l’avons appelé pour cela, je voudrais qu’il retourne avec le Maroc, » admet avec beaucoup de franchise Del Bosque conscient que Munir, alors âgé de 18, a été ralenti dans sa progression à cause de cette double machination dont il était la victime. Le joueur en a souffert en traversant une période assez difficile, notamment lors de son prêt à Valence. Et à en croire le président de la FRMF, Fouzi Lekjaa, qui était l’invité de l’émission radio « Décryptage » de ce dimanche 03 décembre 2017, l’actuel attaquant d’Alaves, désormais âgé de 22 ans, pourrait avoir gain de cause en obtenant le droit de représenter le Maroc. Tant mieux pour le Maroc et pour le réservoir de la sélection nationale qui disposera d’un jeune attaquant après le Mondial 2018.