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Le célèbre journaliste Fernand Dedeh fait ici une superbe analyse du match de demain. « Répétons-le pour que ce soit clair pour tous : Côte d’Ivoire-Maroc, ce samedi 11 novembre au stade Félix Houphouët-Boigny, ne sera pas un match pour mannequins ou cardiaques. Que celui ou celle qui n’est pas prêt à supporter une émotion forte passe à autre chose. Ses parents et amis l’informeront après coup.

Ce match là, réunit toutes les conditions pour une finale de coupe d’Afrique. Sauf qu’ici, il y a le prestige d’une qualification pour la coupe monde et plus de 8 millions de dollars de la FIFA soit plus de quatre milliards à engranger. La Côte d’Ivoire en ballotage défavorable Les Éléphants de Côte d’Ivoire se sont mis en difficulté tous seuls. La défaite inattendue face au Gabon à Bouaké, puis le match nul face au Mali ont alourdi les trompes et les pattes des pachydermes ivoiriens. Laissant ainsi filer en tête de la poule C, les Lions de l’Atlas. Ce samedi, les choses sont simples: la Côte d’Ivoire doit obligatoirement gagner pour se qualifier. Là où le Maroc a besoin d’un match nul pour assurer sa place en Russie. Forces en présence Le Maroc arrive confiant à Abidjan. Avec un moral dopé. La Côte d’Ivoire est entre doutes et espoirs. Au delà des mots, des discours et des engagements devant les micros des journalistes, les observateurs voient bien que le pays hôte est enrhumé. Le Belge Marc Wilmots est contrarié par ses résultats depuis sa prise de fonction mais aussi par l’absence de certains joueurs-clé. Eric Bailly de Manchester United suspendu, Jean-Michaël Séri blessé tout comme Koné Lamine, c’est toute la base défensive et le milieu de terrain qui sont à recomposer. Le jeune Gnangnon appelé en renfort en défense est incertain. Qui donc pour composer la charnière centrale ? Marc Wilmots a sous la main, l’essuie-glace, Wilfried Kanon. L’alternative reste la paire, Ismaël Traoré-Kanon qui aura besoin de la solidarité et la concentration de Serge Aurier à droite et Adama Traoré ou Konan à gauche. Au milieu, il y a le monde de tauliers. Les Marocains parlent de la combativité de Serey Dié. Jean-Philippe Gbamin va faire ses premiers pas au stade Félix Houphouët-Boigny. L’attaque est pourvue. Curieux de voir la balance Gervinho-Zaha sur les côtés avec en pointe offensive, Doumbia. Gervinho n’est pas à 100% de son potentiel, Zaha découvre Abidjan et la pelouse du stade Houphouët-Boigny. Elle est grasse à son goût et s’en plaint. Cependant, la qualité de l’équipe ivoirienne reposera sur la percussion de ses ailes et surtout leur repli défensif. Si Gervinho et Zaha ne défendent pas en phase offensive marocaine ou en cas de perte du ballon, ça va être super compliqué pour la base Ivoirienne. Lire aussi : Eliminatoires Mondial 2018: La qualification de la Côte d’Ivoire comme cadeau de Noël aux ivoiriens ? Hervé, le Renard Le sélectionneur du Maroc a laissé la presse suivre sa mise en place, jeudi à Sol Béni. Il a construit son système sur la sortie rapide zone et les obliques sur les côtés suivis de centres tendus au point de penalty. Les deux latéraux toujours en mouvement et en dédoublement des milieux. Hervé Renard a surtout demandé la présence et du mouvement dans la surface de réparation. En demandant à ses couloirs le jeu vif et à une touche. Ce qui signifie que les latéraux ivoiriens seront constamment au fer. Et comme Hervé Renard connait le jeu athlétique de Serge Aurier, il va surtout basculer côté droit. Les journalistes marocains parlent d’une belle soupe d’éléphant ce samedi avec en plus, des Ivoires à ramener. Ils dégagent une belle confiance. Mais les Ivoiriens savent se défendre dos au mur. Match de nerfs. Match d’endurance. L’équipe la plus patiente, la plus efficace et surtout celle qui saura gérer ses efforts marquera le point. Je répète, les cardiaques, allez à la plage… «