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Le 5 septembre au soir on ne connaîtra pas encore le nom des cinq représentants du continent africain à la Coupe du monde, Russie 2018, mais la situation se sera bien décantée notamment pour les équipes qui devront remettre leurs espoirs à l’édition suivante.

Les 3e et 4e journées sont importantes comme le prouvent les éliminatoires de 2010 qui s’étaient disputées sur le même mode, à savoir un dernier tour à cinq groupes de quatre équipes. La Côte d’Ivoire et le Ghana avaient réalisé un sans-faute lors des deux premières journées, l’Algérie était en tête avec quatre points, à égalité avec la Tunisie, enfin le Cameroun était le plus mal loti avec un seul petit point mais, important, seulement deux de moins que le Gabon et le Togo. Le Cameroun avait ensuite aligné quatre victoires d’affilée et empoché son billet pour l’Afrique du Sud. Comment se présente la situation à la veille du deuxième tiers des éliminatoires ?Quatre équipes ont déjà engrangé six points, la RD Congo et la Tunisie qui sont dans le même groupe (gr. A) et qui s’apprêtent à en découdre en ce début du mois de septembre, à Tunis puis à Kinshasa, le Nigeria (gr. B) et l’Egypte (gr. E). Si on se réfère à l’exemple 2010, les Super Eagles auraient déjà un pied en Russie, d’autant qu’ils possèdent quatre points d’avance sur leurs suivants immédiats, les Lions Indomptables et que la première de leurs deux confrontations à venir se jouera à Uyo devant un public qui les portera vers la victoire. Mais le Cameroun n’est jamais si dangereux que lorsqu’on lui promet une défaite. En 2010, il s’était réveillé à partir de la 3e journée. L’Egypte, elle, possède deux longueurs d’avance sur son principal challenger, l’Ouganda, qu’elle va défier le 31 août à Kampala avant de l’accueillir à Alexandrie. L’Egypte n’a plus participé à la Coupe du monde depuis 1990, en dépit de son incontestable leadership continental. L’erreur sera-t-elle enfin réparée ? Si plusieurs équipes se trouvent dans une position favorable, d’autres vont abattre leur va-tout. Commencer par l’Algérie qui, après un nul, à domicile, avec le Cameroun est allée subir la loi du Nigeria. Les Fennecs, qui avaient montré de belles qualités lors de la Coupe du monde au Brésil il y a trois ans, n’ont cessé de perdre leurs couleurs, rétrogradant de la première à la huitième place en Afrique et à la quarante-huitième mondiale (classement FIFA). Tout pour elle se jouera contre la Zambie. Pour espérer faire partie des cinq, elle doit impérativement gagner ses quatre derniers matches. Les Black Stars ne vont pas mieux avec le seul point du nul, chez eux, contre l’Ouganda, avant une défaite en Egypte. L’éternel Ghana traverse une période creuse, les grands noms n’ont pas encore trouvé de remplaçants. Les groupes C et D sont, pour l’heure, les plus disputés. La Côte d’Ivoire mène le bal dans le groupe C mais avec deux points d’avance sur le Gabon et le Maroc, et trois points sur le Mali. Elle peut profiter de sa double confrontation avec le Gabon pour engranger six points dans son escarcelle alors que le Maroc en découdra avec le Mali. Le Maroc, s’il rêve d’organiser la Coupe du monde en 2026, se verrait bien en Russie l’année prochaine. S’il s’impose face aux Aigles, il pourra encore en caresser l’espoir, en attendant le dernier match du groupe contre la Côte d’Ivoire au mois de novembre. Le Sénégal était présenté comme le favori du groupe D. Il est, pour le moment dépassé d’un point par le Burkina Faso et l’Afrique du Sud après sa défaite chez cette dernière. Les Lions de la Teranga jouent gros face aux Etalons. Les footballeurs burkinabé n’ont peut-être par la notoriété des Sénégalais qui les précèdent au classement mondial mais ils sont coriaces et plus difficiles à manœuvrer qu’ils ne le laissent paraître. Non, le 5 août au soir on ne connaîtra pas le nom des ambassadeurs africains à Russie 2018. Seront-ils comme en 2010 et 2014 l’Algérie, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Nigeria ? La réponse, on la connaissait depuis le tirage au sort, c’est non car Algériens et Camerounais sont dans le même groupe. La seule certitude c’est que l’on aura progressé mais il demeurera encore nombre d’incertitudes.