Walid Regragui

L’équipe du Maroc affrontera le Portugal, samedi au stade Al Thumama à Doha. Les Lions de l’Atlas de Walid Regragui vont aborder ce match avec l’ambition de réaliser un nouvel exploit historique et de s’imposer comme la première sélection arabe et africaine à atteindre le carré final d’une Coupe de monde.

Les Lions de l’Atlas disputeront ce match avec une grande détermination à continuer à écrire l’histoire après avoir pris le meilleur sur des favoris comme la Belgique et l’Espagne et être parvenus à se qualifier pour les quarts de finale du Mondial : un exploit inédit pour un pays arabe. A l’échelle continentale, le Maroc égale le Cameroun, le Sénégal et le Ghana, quart-de-finalistes lors de précédentes éditions de la Coupe du monde.

En conférence de presse d’avant le match face au Portugal, le sélectionneur national du Maroc, Walid Regragui a rappelé que l’appétit de ses Lions de l’Atlas est toujours grande. Le technicien marocain ne veut pas changer de discours et estime que son équipe jouera crânement ses chance et sera difficile à battre.

« A ce stade de la compétition tout le monde analyse tout le monde. Nous avons nos points faibles et on se focalise sur ce que l’on sait faire. On va essayer de mettre un plan en marche pour créer la surprise. On essaye de s’améliorer à chaque match. Le Portugal est le favori et nous sommes le petit caillou dans la chaussure. Mon discours ne va pas changer on va être compliqué à battre« , a-t-il déclaré.

Intérrogé sur la sympathie et le soutien dont bénéficient les Lions de l’Atlas en Afrique et partout ailleurs. Walid Regragui a tenu a rappelé que sa sélection « représente d’abord le peuple marocain et ensuite le peuple arabe et africain. On ressent toute l’énergie positive qui émane des supporters aussi bien arabes qu’africains », a ajouté le coach des Lions de l’Atlas.

Concernant les blessures, Walid Regragui a admis que « Tout le monde n’est pas à 100%. Pour Nayef Aguerd, on va attendre demain pour trancher. Mais on a 26 joueurs, si on a un blessé, un autre entrera et donnera tout pour l’équipe. Dari, Banoun, El Yamiq peuvent faire le job... Celui qui va rentrer donnera le maximum que ce soit Nayef Aguerd si il peut joueur ou un autre. »

Et de poursuivre : « Ce qui nous importe c’est de gagner le match de demain contre le Portugal pour entrer dans l’histoire et continuer à rêver. Voila ce qui se passe, plus tard ça se terminera, mieux sera pour le peuple. L’objectif est de leur faire comprendre que c’est bien ce qu’on a fait mais qu’il ne faut pas se satisfaire. On est pas encore sur notre nuage, on n’a rien fait. On a juste déjoué quelques pronostics, affirme le coach.

Se disant heureux des retours sur le parcours des Lions de l’Atlas et du soutien des supporters, Regragui n’en oublie pas pour autant l’essentiel : la victoire avant tout. « La sélection doit rassembler tous les Marocains. A un moment, on était divisé. Si on a pu rassembler notre peuple autour du foot, c’est bien. C’est mieux que des trophées ou de l’argent. Mais on est pas venu que pour rendre des gens heureux. On veut gagner« , a t-il lancé.

Concernant les critiques de certains médias sur la façon de jouer des Marocains face à l’Espagne, l’ancien du WAC a répondu : « On a beaucoup couru contre l’Espagne. On m’a critiqué car j’ai laissé le ballon à l’Espagne. Personne ne peut prendre la possession à cette équipe. Je n’ai pas compris les critiques de la presse européenne sur la manière de jouer du Maroc. »

« Ils auraient préféré qu’on prenne la balle et qu’on pleure à la fin peut être. Demain, nous jouerons de la même façon mais on ne laissera pas le ballon totalement. On a notre plan pour les mettre en difficulté inchallah », a-t-il précisé.

Regragui a tenu à rappeler que le Maroc a affronté les nations les plus fortes de cette Coupe du monde et a réussi à faire la différence. Un discours fort pour effacer les doutes autour des chances du Mountakhab de venir à bout du Portugal.

« On a affronté que des grosses équipes. Plus personne ne pourra parler sur nous après ça (…) On oublie pas d’où l’on vient. On est l’outsider. On est solide, pour marquer face à nous c’est compliqué. Et on a du talent offensivement. Le jour où on va s’enflammer dans cette compétition, on fera une erreur et on prendra la porte« , conclut-il