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Qui succédera à Anice Badri ? Comme chaque année, nos confrères de France Football vous propose d’élire le joueur maghrébin de l’année 2019. Ils sont 10 finalistes retenus. On vous présente les cinq derniers ce dimanche.

Youcef Atal (23 ans, Algérie)
S’il a éprouvé quelques peines par moments lorsqu’il fallait sécuriser sa profondeur et défendre en un contre un, Youcef Atal a tout de même fait valoir ses superbes qualités. Et de la bonne tenue de l’animation offensive algérienne, il en est l’un des principaux artisans, apportant sans cesse une variété bienvenue. Sa pugnacité et son appétence pour les combinaisons en font un élément moteur de la sélection algérienne. À noter aussi sa belle entente avec Riyad Mahrez et Sofiane Feghouli. Il termine malheureusement l’année 2019 sur une méchante blessure au ménisque qui va le priver des terrains pendant quelques mois. Mais, à 23 ans, l’Algérien reviendra.
Anice Badri (29 ans, Tunisie)
C’est le tenant du titre. L’attaquant de l’Espérance Tunis, Anice Badri avait été élu meilleur joueur maghrébin de l’année 2018, devant Hakim Ziyech et Riyad Mahrez. Cette année, il s’est encore illustré avec son club en remportant une deuxième Ligue des Champions de la CAF consécutive. Avec la Tunisie, il s’est fait remarquer lors de la double confrontation face à la Libye, décisive en vue de la qualification pour le CHAN 2020 où il a signé les trois buts de son pays. Depuis le début de la saison, l’ailier droit du Taraji tourne à plein régime (5 buts et 3 passes décisives en 7 matches de L1 2 buts en 4 matches de C1). Seul bémol, sa dernière CAN, durant laquelle Alain Giresse l’a utilisé avec parcimonie et ne lui a pas offert une vraie place de titulaire au sein du 11 des Aigles de Carthage. Mais, depuis la fin de la grande messe africaine, il est décisif à tous les matches de sélection. Il a terminé l’année en beauté avec un doublé lors du Mondial des Clubs contre Al-Sadd (6-2). A 29 ans, celui qui a été formé à l’OL connaît les meilleurs moments de sa carrière.
Youcef Belaïli (27 ans, Algérie)
Enfin au Rendez-vous. Ex-grand espoir du football algérien, Youcef Belaïli a réussi une année 2019 tout simplement étourdissante. L’Oranais a tout gagné avec l’Espérance Tunis (Championnat et Ligue d’Afrique des champions). Passé par des moments difficiles (suspension pour dopage), il a continué son incroyable rédemption sous les couleurs des Fennecs. Profitant de la confiance de Belmadi, il a mis sur le banc Yacine Brahimi grâce à sa régularité et à son volume de jeu. Lors de la CAN, sa vitesse, sa hargne et sa technique ont fait des ravages. Rappelé par Belmadi depuis plus d’un an, il est devenu un titulaire indiscutable avec cinq buts, quatre passes décisives et deux penalties provoqués. Attendu en Europe lors de l’intersaison dernière (Angers, Montpellier ou Marseille), Belaïli s’est finalement engagé à Al-Ahli où il vit pour l’instant des débuts mitigés. C’est peut-être son seul mauvais choix sportif en 2019. Il n’en demeure pas moins comme le grand favori pour le titre de joueur africain de l’année. dans la catégorie des compétitions interclubs. En somme, le meilleur joueur ayant évolué sur les terrains du continent lors de l’année écoulée.
Baghdad Bounedjah (28 ans, Algérie)
Buteur frénétique avec Al-Saad au Qatar, Baghdad Bounedjah a pris une autre dimension en cette année 2019 grâce à ses performances avec l’Algérie. Passé d’un statut de remplaçant à celui de titulaire indiscutable sous Djamel Belmadi, l’Oranais, à la trajectoire singulière, est entré dans l’histoire du football africain par la grande porte. En effet, après Cherif Oudjani en 1990 face au Nigeria (1-0), il est le deuxième algérien à inscrire un but victorieux en finale d’une Coupe d’Afrique des Nations. Au niveau des chiffres, il a été insatiable et n’a eu de cesse de marquer, comme lors du Mondial des Clubs (3 buts). Au final, Bounedjah termine l’année avec 37 en 48 matches dont 8 en 15 matches avec la sélection. Très solide.
Hakim Ziyech (26 ans, Maroc)
Faites place à l’artiste. Avec l’Ajax Amsterdam, Hakim Ziyech a explosé tous les compteurs lors de l’année 2019. Le Marocain a été prépondérant dans le parcours de son club en Ligue des champions, ponctué par une demi-finale. Depuis le début de la saison, que ce soit dans son jardin en Eredivisie ou en C1, le Marocain est indécent. Ziyech a planté 7 buts et délivré 19 passes décisives (!) en 23 rencontres. Seule ombre au tableau et elle est de taille : comme Nicolas Pépé ou à un degré moindre Mohamed Salah, il est passé complètement à côté de sa CAN, avec notamment un penalty raté en fin de match face au Bénin. Un échec qui a en grande partie coûté l’élimination au Maroc dès les huitièmes de finale. Pour Ziyech également, elle le prive sans doute d’une place dans les 30 nommés au Ballon d’Or FF. Prochaine étape : un transfert chez un monstre du continent européen. –